L’ergothérapeute

Après un événement traumatique comme un accident ou une agression,
les victimes de dommage corporel peuvent développer un handicap. Ce
handicap est évalué à deux niveaux : physiquement, en termes d'incapacité
fonctionnelle, et environnementalement, en étudiant les limitations dans
les activités quotidiennes. Les ergothérapeutes interviennent au niveau
environnemental en observant les restrictions dans le cadre de la vie
quotidienne de la victime. Ils produisent ensuite des rapports répondant
à des questions spécifiques sur les capacités de la victime. Leur intervention
est particulièrement importante pour les victimes de traumatisme crânien,
car ces handicaps peuvent être invisibles et nécessitent une expertise
approfondie dans leur environnement quotidien. Dans le processus d'expertise,
les ergothérapeutes évaluent les besoins en aidant la victime à vivre de manière
autonome et peuvent être sollicités amiablement ou par une juridiction.

L'ergothérapeute

 

Les victimes de dommage corporel peuvent par la suite de l’événement traumatique (accident de la circulation, agression…) conserver un handicap.

Cet handicap se mesure à deux niveaux :

  1. Sur le plan physique avec la présence d’une incapacité fonctionnelle
  2. Sur le plan environnemental : c’est-à-dire par l’étude des restrictions que rencontre la victime dans ses activités et ses habitudes de vie quotidiennes

L’ergothérapeute intervient sur ce second niveau.

Concrètement, il se rend au domicile de la victime et observe quelles sont ces restrictions tout au long d’une journée conformément à un certain nombre de critères.

Il expose ensuite ses conclusions dans un rapport. Il peut donc répondre à des questions telles que :

  • La victime peut elle préparer seule son repas ?
  • La victime peut elle conduire seule son véhicule ?
  • La victime est elle capable de se repérer dans l’espace et le temps (planification) ?…

Dans le cadre de l’indemnisation de la victime traumatisée crânienne, l’intervention d’un ergothérapeute est particulièrement recommandée dans la mesure où ces victimes présentent ce que l’on appelle un handicap invisible.

Cet handicap ne peut se révéler que dans le cadre d’une expertise ergothérapique en général plus longue qu’une expertise médicale en cabinet puisqu’elle se déroule sur une journée et qu’elle permet d’observer la victime dans son environnement au quotidien.

"La profession d'ergothérapeute consiste à contribuer, sans être médecin, au traitement des déficiences, des dysfonctionnements, des incapacités ou des handicaps de nature somatique, psychique ou intellectuelle, en vue de solliciter, en situation d'activité et de travail, les fonctions déficitaires et les capacités résiduelles d'adaptation fonctionnelle et relationnelle des personnes traitées, pour leur permettre de maintenir, de récupérer ou d'acquérir une autonomie individuelle, sociale ou professionnelle" (C. santé publ., art. L. 4331-1, al. 1. – C. santé publ., art. R 4331-1, al. 1).

Dans le cadre du process expertal, son intervention consiste à évaluer les besoins de la victime en se rendant sur son lieu de vie (aide humaine, aides techniques, aménagement du logement, aménagement du véhicule…)

Il peut être mandaté à titre amiable ou désigné par une juridiction.